Tarsila do Amaral à Paris

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Tarsila do Amaral : Exposition du 15 décembre 2005 - 20 février 2006

 

 

Lieu : La Maison de l'Amérique latine

 

217, bd Saint-Germain, Paris-7e. Tél. : 01-49-54-75-00.

 

Horaires : Du lundi au vendredi, de 10h à 19h, samedi de 14h à 18h

 

Jusqu'au 20 février. entrée libre.

 

Dans le cadre de l'année du Brésil en France, les Commissariats français et brésiliens et la Maison de l'Amérique latine organisent une exposition d’une période de l’œuvre de Tarsila do Amaral (1886-1973). Née en 1886, fille d'un riche planteur de café, elle a eu celle, confortable, d'une héritière de la grande bourgeoisie.

 

L'exposition se compose d'une quarantaine d'œuvres peintures, dessins et documents. C'est la première exposition personnelle de cette artiste en France, depuis celle de 1926 à la galerie Percier à Paris. L'œuvre de Tarsila do Amaral est très originale par ses sujets et ses compositions. L'exposition présente avec les œuvres de Tarsila, quelques peintures de référence des maîtres français qui ont été importants pour sa formation comme Albert Gleizes et Fernand Léger.

 

C'est Cendrars qui présente ses amis brésiliens Tarsila do Amaral et Oswald de Andrade à ses amis parisiens, Léger, Milhaud et Brancusi. De 1920 à 1927, Tarsila est à Paris et suit l’enseignement de Fernand Léger en 1923, où elle apprend à construire ses œuvres, par contrastes de formes et de couleurs, tout en affirmant sa propre culture brésilienne par l'audace des couleurs, la présence d'une végétation luxuriante, et la mise en valeur des corps.

 

Fernand Léger a reçu de nombreux artistes dans son atelier, il était toujours disponible à échanger et à comprendre une pensée très éloignée de la pensée européenne

 

Partant d'un dessin ou d'une gouache comme Fernand Léger le faisait, Tarsila construit ses peintures selon les dessins préparatoires. Les paysages, les portraits ou les scènes de genre sont d'une grande simplicité de facture qui met en valeur les compositions mêmes.

 

 

Les œuvres de Tarsila do Amaral sont dans les collections publiques de Rio de Janeiro et de São Paulo et aussi dans les collections privées brésiliennes. Une seule œuvre se trouve dans les collections publiques françaises au musée d'art et d'histoire de Grenoble.

 

Tarsila do Amaral et son mari Oswald de Andrade, créateur du manifeste anthropophage, sont à l'origine de la première modernité au Brésil.

 

Le manifeste anthropophage est illustré par un dessin de Tarsila, le plus célèbre, Abaporu, une figure humaine nue assise au pied d'un cactus à trois branches. Elle est disproportionnée : un pied et une main colossale, une toute petite tête à l'extrémité d'un cou serpentin. Disproportion emblématique : le pied s'appuie de tout son poids sur la terre natale, sur laquelle s'appuie aussi la main. Urutu et O sono (le rêve) relèvent du même symbolisme biomorphique : des formes en œufs, en fleurs, en tentacules, des corps en grappes, tout cela construit par des aplats de couleurs vives.

 

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