UNE NOUVELLE FACON DE VOIR LA TV DEMAIN
UNE AUTRE FACON DE VOIR
EXTRAIT DU JOURNAL DU NET
JDN. Comment est née l'idée de Vodeo.tv ? Quel est votre positionnement ?
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Un tel objectif demande de gros investissements, une multitude d'accords. Comment comptez-vous rentabiliser votre activité ?
Depuis un an et demi, nous avons beaucoup travaillé. Nous sommes allés à la rencontre des producteurs. Nous avons obtenu des accords pour exploiter tout ou partie de leur catalogue, soit, aujourd'hui plus de 6.000 programmes. Nous en avons actuellement 700 en ligne et ce chiffre devrait monter à 2.000 d'ici la fin de l'année. Au total, cela représente un investissement de 5 millions d'euros, mais nous comptons atteindre la rentabilité sous 30 mois. Car il faut comprendre que les producteurs ont tout à gagner avec notre système. Ils ont chez eux des programmes qu'ils ne monétisent pas. Nous négocions des accords sur ce catalogue, puis nous prenons en charge tous les coûts de numérisation et de transformation de ces programmes. Aucun risque, donc, pour le producteur, c'est même une belle opportunité pour lui. Ensuite, nous fonctionnons sur un modèle de partage des revenus, avec environ un tiers reversé au producteur. Nous partons sur un prix de 3 à 9 euros pour chaque vidéo téléchargée, et de 2 à 5 euros pour une vidéo en streaming. C'est sans doute encore cher pour beaucoup, mais il ne tient qu'aux gens de venir nombreux et aux producteurs de nous rejoindre pour faire baisser les prix.
Comment voyez-vous évoluer Vodeo, et plus généralement le marché de
Pour ce qui nous concerne, nous allons diversifier nos formules de paiement. Aujourd'hui, seuls des paiements à l'acte sont possibles. Avant la fin de l'année, nous lancerons des forfaits pré-payés comme cela existe dans un vidéo-club, avec un compte que l'on pourra alimenter de 50 ou 60 euros par exemple. Puis, très vite, nous souhaitons proposer des formules professionnelles ou grand public, sur abonnement, avec un certain nombre de documentaires par mois. Quant à l'illimité, je n'y crois pas : ceux qui demanderaient plus de 30 programmes par mois, soit ce seraient des gens passant leur vie devant la télévision, soit ce seraient des pirates copiant notre base de données... Au-delà de Vodeo, ma conviction, c'est que nous sommes devant un monde qui se défragmente. Il y a fort à parier que la manière de regarder la télévision va se transformer radicalement, comme le pensent d'ailleurs Google et Yahoo, qui indexent déjà les programmes télé existant sur le Web. A plus long terme, on peut même imaginer que le modèle existant sur