Valery GERGIEV un grand chef d'orchestre

Publié le par AA

Valéry GERGIEV : "je suis d'Ossetie"

Le chef russe Valery Gergiev est la coqueluche des mélomanes parisiens : entre deux représentations du "Boris Godounov" de Moussorgski au Châtelet il a dirigé, en concert pour la première fois le Philharmonique de Radio France.

  

La foule des grands soirs se pressait pour l'occasion au Théâtre des Champs-Elysées et a fait une ovation au maestro russe pour sa prestation comme chef symphonique, invité du Philharmonique de Radio France.

 

Car si Valery Cergiev est surtout connu en Occident comme chef lyrique, son activité comme chef symphonique, du moins à Paris, est davantage ignorée.

 

 

  Il est "le" patron de l'Orchestre du Mariinski avec lequel les Parisiens ont actuellement la possibilité également de l'entendre. L'adhésion de ses musiciens russes est totale, comme on peut le juger.

  

Une fois de plus, le concert de samedi soir avec le Philharmonique de Radio France, a d'ailleurs rappelé que Valéry Gergiev n'est jamais mieux son affaire que lorsqu'il est seul maître à bord. Ce fût le cas avec la deuxième symphonie de Brahms.

 

 

  

 Né à Moscou, en 1953, d'origine caucasienne, marié, trois enfants, habite à Saint-Pétersbourg .

   

Voici des extraits d‘un article du Journal l'EXPRESS :

 J'aime Saint-Pétersbourg car c'est une porte ouverte sur l'Occident, une ville entre deux mondes. L'Ossétie, elle aussi, est perdue entre l'Orient et l'Occident. Mais plus au sud. J'avais 18 ans lorsque j'y suis arrivé, la ville s'appelait encore Leningrad. Ce fut un grand choc. J'ai tout aimé! L'architecture, l'atmosphère, la vie artistique, il y avait le meilleur orchestre du monde, dirigé par le plus grand musicien que j'aie jamais entendu, Evgeni Mravinski  

 
Mon père, qui était militaire, officier de l'Armée rouge, a décidé de rentrer au pays lorsque j'avais 4 ans. Le pays, c'était le Caucase. Tous mes premiers souvenirs sont liés à ces lieux, en Ossétie, d'où est originaire ma famille. J'ai su plus tard que mon père avait décidé de se couper volontairement du système soviétique.

 En fait, j'ai vécu une enfance que je qualifierais de normale, j'étais calme, plutôt sage, sans histoire. Je n'ai pas connu la frénésie des petits génies, l'existence des jeunes virtuoses projetés très tôt dans la vie d'adulte. Je n'ai jamais eu l'ambition de devenir un musicien professionnel, encore moins un chef d'orchestre. Mes parents et mes professeurs en parlaient, mais pas moi. Jamais.

 
J'avais 14 ans quand mon père est mort brusquement d'une crise cardiaque, à l'âge de 49 ans. A partir de ce moment, mon approche de la vie a changé. Je crois même pouvoir dire que je suis devenu, d'un seul coup, un homme. J'ai commencé à travailler très dur et à consacrer ma vie à la musique classique. Le destin a choisi pour moi: en 1976 et 1977, j'ai gagné des prix de direction d'orchestre en Russie. Ensuite, en janvier 1978, j'ai fait mes débuts au théâtre Mariinski avec La Guerre et la paix, de Prokofiev.

 
Une période très importante pour moi a été celle des années passées à diriger l'Orchestre symphonique d'Arménie comme second chef, à partir de 1981. …C'est en Arménie que j'ai pris conscience que je pouvais abattre plus de travail que la moyenne. Dès lors, j'ai commencé à diriger de plus en plus souvent à Moscou et à l'Ouest, à Amsterdam, à Radio France.

 

Vous avez dirigé des centaines d'œuvres. En avez-vous une favorite?

 Peut-être La Dame de pique, de Tchaïkovski. C'est un opéra qui a une âme - un mot que l'on adore en Russie.  

 

Publié dans MUSIQUE

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