Santé des séniors et niveau scolaire
La santé des seniors dépend du niveau scolaire
Les personnes de plus de 70 ans qui ont arrêté leurs études avant le BEPC ont entre 1,5 et 2 fois plus de risques que les autres d’être en mauvaise santé et d’avoir des problèmes pour accéder aux soins. Et ceci indépendamment de leur niveau socio-économique. Ce sont les principales conclusions d’une étude publiée dans le Journal of the American Geriatric Society par une équipe de chercheurs américains de l’université de Californie à San Francisco.
C’est grâce à la participation de 2512 personnes âgées de 70 à 79 ans et vivant en maison de retraite que ces résultats ont pu être démontrés. Parmi elles, 25% avaient un niveau d’étude inférieur à la 3ème.
Les auteurs montrent que les personnes qui n’ont pas poursuivi leurs études ont 1,5 fois plus de risque d’avoir un mauvais état de santé et des problèmes de diabète et 2 fois plus de risques de souffrir de dépression que les autres. « Il apparaît que les seniors qui ont un niveau d’étude peu élevé ont, plus que les autres, des difficultés pour lire des informations de santé ou simplement les notices de leurs médicaments » explique la gériatre Rebecca Sudore, un des auteurs de l’étude.
L’étude montre aussi que les personnes qui ne sont pas allées plus loin que la 6ème ont deux fois plus de risques que ceux qui sont allés au-delà de la 3ème d’avoir des difficultés pour accéder à des soins de santé adaptés. Le fait de ne pas avoir de médecin traitant régulier, d’avoir eu la grippe l’année précédent l’étude ou de ne pas avoir de mutuelle étaient les principaux critères pour évaluer l’accès aux soins. « Les personnes les moins alphabétisées comprennent moins bien les explications et les conseils donnés par leur médecin. Elles ne saisissent pas toujours l’importance d’un suivi médical régulier. En plus, elles sont intimidées et manquent de confiance en elles face aux professionnels de santé » explique Rebecca Sudore.
Pour elle, ces résultats sont préoccupants. « Les personnes âgées américaines doivent déjà subvenir financièrement à leurs besoins en médicaments et en mutuelle. Le handicap que constitue un niveau scolaire peu élevé vient s’ajouter à la longue liste des problèmes auxquels sont confrontées les personnes âgées aujourd’hui ».
Extrait du Journal de